Le graphiste en questions
Projet de fin d'études

Lorsqu'on décide de devenir graphiste on ne se pose pas ce genre de questions. On a souvent une inclination artistique et on décide de devenir graphiste parce que c'est reconnu comme un métier. Ces questions on se les pose plus tard. Face à nos profs, nos clients, nos spectateurs/passants/utilisateurs.

Graphiste en questions est un workshop que j'ai organisé dans le cadre de mon projet de fin d'études. Il est soutenu et guidé par un livre, garni d'interactions qui conduisent à des questionnements ou des réponses.

L'essence principale de mon projet a été un questionnement de base. Quelle est notre utilité en tant que graphistes? Sommes nous les mégaphones des émetteurs? Notre utilité est de "crier" les informations, essayer de les démarquer d'un bruit de fond global?Les personnes et les entreprises qui font appel à des graphistes ont besoin de se démarquer des autres. Ils veulent que leur message soit "crier plus fort" que celui des autres. Et si les gens étaient déjà attentifs à ce qu'ils ont à dire, ils n'auraient pas besoin de mégaphones.

Mais sommes nous que cela? Est-ce que le mégaphone est notre seule utilité? Ne pourrait-on pas être en même temps une sorte de "livre ouvert"? Une fenêtre à l'imaginaire? A la culture? Ne sommes-nous pas être sensés faire réfléchir? Réagir? Le graphiste ne fait-il pas partie des "honnêtes hommes"?

Ces questions un peu philosophiques m'ont conduite à une question plus concrète qui m'a donné l'idée de faire ce workshop. Quel regard ont les émetteurs et les récepteurs sur nous? Comprennent-ils notre métier? Notre utilité? Notre fonctionnement?

Cela m'a donné envie de trouver la réponse avec eux. De commencer par essayer de mieux se comprendre. Sortir un peu de l'échange classique: émetteur-graphiste et graphiste-récepteur. Se rencontrer dans un autre cadre.Peut être en inversant en partie les rôles.

On pourrait appendre dans les deux sens. J'ai donc inviter à ce petit workshop des amis qui n'étaient pas graphistes. Et je leur ai demandé de répondre à des questions qu'un graphiste se pose tous les jours. Choix d'une typo, d'une couleur, d'un symbole, d'une technique. Leurs réponses n'étaient pas importantes autant que la démarche du choix. Pourquoi faisaient-ils tel ou tel choix.

Je leur ai posé ces questions à travers un livre. Cela afin d'avoir un fil conducteur défini pendant l'échange. L'idée de l’interaction est fortement présente parce que c'est ce qui maintient l'attention sur un message. Comme dans le graphisme les supports interactifs sont plus attirants et persistants que les supports statiques.

Voici un aperçu de l'ouvrage.

Toutes les questions sur le livre sont de nature très simple. Sur quels critères choisit-on un symbole, et quelle est son utilité? Que-est ce que peut nous évoquer une typographie? Comment hiérarchiser des informations ou des formes?

Comprendre aussi l'importance du médium/de la technique utilisé. Cette même forme évoque t'elle le même message à travers différentes techniques?

Commprendre le rapport texte-image.

Analyser chaque élement d'un visuel. Commprendre son utilité à travers ces éléments et sa construction.

Finalement tenter nous-mêmes de construire des choses, combiner des éléments, faire des choix.

Voici quelques images du workshop.